Partir en pèlerinage, c’est s’ouvrir à l’inconnu et à la nouveauté, partir vers d’autres lieux, d’autres cieux, d’autres personnes. Le mot pèlerinage vient du latin « peregrinatio » qui renvoie à l’idée de « voyager au loin ». Comme un voyageur laisse derrière lui sa demeure, le pèlerin se lance aussi dans une quête spirituelle, un voyage à l’intérieur de soi. Pour un chrétien, pèleriner, c’est répondre à l’invitation du Christ qui ne cesse de redire : « Viens… »

Cheminer, se mettre en marche, c’est s’en remettre à l’imprévu des rencontres et s’investir tout entier : non seulement avec le cœur mais aussi avec le corps. Et la foi ne nous vient pas seulement par la tête mais aussi par les mains, par les pieds…

Séjourner, demeurer dans le Sanctuaire où le pèlerin a mené ses pas, c’est faire l’expérience du repos du cœur comme nous le dit Saint Augustin. Là, nous pouvons prendre le temps de rompre avec l’agitation ambiante, écouter une parole, ouvrir ses yeux, son esprit, son cœur pour se laisser prendre.

Retourner chez soi, car le chemin continue, c’est faire mémoire de ce dont nous avons été témoins et de tout ce qui nous a changés pour continuer notre marche sur terre vers le ciel.

« Chaque baptisé ou chercheur de Dieu est invité à s’insérer et à participer au grand pèlerinage que le Christ, l’Église ou l’Humanité ont accompli et doivent continuer à accomplir dans l’Histoire. »¹

¹ In. Le pèlerinage dans le grand Jubilé de l’an 2000 _ St Jean Paul II, 25 avril 1998.