De Nantes à Rome pour le Jubilé
Réception à l’ambassade de France à Rome
Et voilà ! Ils sont arrivés place Saint-Pierre à Rome, mercredi dernier, avec beaucoup de joie et d’émotion, nous écrivent Anthony Grouard et Anne-Laure Timmel, les fondateurs de l’association des Haltes Pélerines et de la Via Ligeria : « Nous étions 26 Romieux. Notre chemin, débuté depuis la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, le 8 juin et s’est étiré sur plus de 2100 km, partagés en 4 quatre relais. Nous avons participé à l’audience générale et aperçu de près le pape Léon avant d’être reçus de manière officielle à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, par Florence Mangin, ambassadrice. Visiblement, dans cette année jubilaire, personne n’a réalisé un aussi long chemin pour gagner Rome, ni en France, ni en Europe ! »
Bravo les nantais !!!
Ils touchent au but ! Les marcheurs de l’association des Haltes pélerines et de la Via Ligeria, entreront dans Rome le 9 septembre, au terme d’un pèlerinage commencé au pied de la cathédrale de Nantes, le dimanche de Pentecôte. L’association présidée par Anthony Grouard, ne pouvait pas manquer le jubilé de l’Espérance.
En 2020, Anthony Grouard et Anne-Laure Timmel ont initié la Via Ligeria, en reliant Nantes à la Via Francigena, qui part de Canterbury en Angleterre pour rejoindre Rome à pied « Le Jubilé n’a lieu que tous les 25 ans. Parmi nos marcheurs – la doyenne a 75 ans – beaucoup se disent qu’en 2050, ils ne seront sans doute plus en mesure de faire un si grand pèlerinage », explique Anthony.
Le ralliement : avant le départ du 8 juin, des équipes de romieux s’étaient élancées de quatre lieux emblématiques de Loire-Atlantique pour rejoindre la cathédrale : Clisson au sud, Beslé-sur-Vilaine, dernière commune sur les chemins avant d’entrer en Ille-et-Vilaine, Saint-Brévin-les-Pins où se trouve la borne la plus à l’ouest du chemin d’approche de la Via Ligeria et le calvaire de Pontchâteau, haut lieu de pèlerinage en Loire-Atlantique.
Monseigneur Percerou était présent dès 8h ce dimanche de Pentecôte. Malgré l’heure matinale, des fidèles affluaient de toutes les rues menant à la place Saint-Pierre. « Il y avait vraiment du monde pour recevoir la belle bénédiction de notre évêque. On a chanté, prié, puis il nous a envoyés en mission. Nous étions une cinquantaine à prendre la route.
Au fil des kilomètres et des villes traversées – Sainte-Luce, Mauves, Thouaré – certains nous ont quittés. Finalement, nous nous sommes retrouvés à 11 pour marcher ensemble jusqu’à Saumur. Neuf d’entre nous ont poursuivi jusqu’à Besançon. Mais tout au long du chemin, d’autres pèlerins nous ont rejoints pour une journée ou deux. Chaque jour, nous avions des invités : membres d’associations pèlerines d’Anjou, de Touraine, du Centre-Val de Loire… Même des marcheurs de la voie de Vézelay nous ont accueillis.
L’ambiance était formidable ! Nous étions souvent plus de 10 ou 15 à marcher ensemble. Cela a créé un véritable élan de partage et de découverte. Une dame nous a dit : « Je peux marcher trois jours avec vous, j’habite dans le coin. Ne vous inquiétez pas, mon mari viendra me chercher chaque soir. » Finalement, il faisait très chaud ces jours-là, et son mari nous attendait à chaque écluse du canal avec des bouteilles d’eau dans une glacière !
Nous avons fait de nombreuses rencontres touchantes. Des inconnus nous ont ouvert leurs portes : « Votre démarche est belle, bien sûr que nous allons vous accueillir ! »
Une Via Ligeria transformée
Pour Anthony, ce fut aussi une belle surprise : quatre ans après sa création, la Via Ligeria a beaucoup évolué. Au fur et à mesure des partenariats noués avec les communes traversées, de nombreuses bornes ont été installées, le chemin est désormais bien balisé. « Nous avons retrouvé des hébergeurs et paroisses que nous connaissions, et découvert de nouvelles communes partenaires. Partout, on parlait de la Via Ligeria comme d’un véritable chemin de pèlerinage. Le mot « randonnée » n’était presque jamais utilisé. Dans les petits villages, on disait fièrement : « Sur notre Via Ligeria… »
Ce chemin redonne vie à des villages isolés. La presse locale en parle, et les habitants nous disent : « Oui, on les voit passer, les « romieux » avec leurs sacs à dos. Il y en a beaucoup plus que l’an dernier ! » Les maires nous ont accueillis presque tous les soirs, ouvrant des salles communales, offrant café et croissants au départ. On a ressenti un véritable engouement, beaucoup de partage et d’humanité.
Notre petit groupe de neuf a marché jusqu’à Besançon, un peu après le point de jonction avec la Via Francigena, à Bucey-lès-Gy. C’est là que nous avons passé le relais à la deuxième équipe, partie le 9 juillet. Nous les avons accompagnés sur les hauteurs de Besançon, jusqu’à une petite chapelle tenue par les franciscains, où ils ont entamé leur traversée du Jura. Le week-end dernier, ils contournaient le lac Léman, avant d’attaquer la montée vers le col du Grand-Saint-Bernard. »
Une arrivée à Rome en septembre
Anthony Grouard, Anne-Laure Timmel et les premiers pèlerins retrouveront la seconde équipe à Viterbo, à une centaine de kilomètres de Rome, le 4 septembre. Ensemble, ils entreront dans la Ville éternelle le 9 septembre, à environ 25 pèlerins. Le lendemain, ils assisteront à une audience papale pour clore cette aventure unique en France cette année – et peut-être même en Europe : un pèlerinage de 800 km sur la Via Ligeria, suivi de 1330 km sur la Via Francigena, jusqu’à Rome, pour le Jubilé.
Une expérience inoubliable, qui marquera à coup sûr l’histoire de cette voie de pèlerinage qui a désormais tout d’une grande !
Les pèlerins emportent à Rome les intentions de prière qui leur sont confiées, c’est toujours possible à l’adresse suivante : haltespelerines44@gmail.com
Propos recueillis par Isabelle Nagard
Les toutes dernières nouvelles !
Nos quatre valeureux Romieux de la Via Ligeria (je les appelle les « 4 fantastiques ») ont déjà parcouru 1 000 kilomètres depuis notre passage du témoin à Besançon. Ils ont traversé la Suisse, franchi les Alpes en entrant en Italie par le col du Grand-Saint-Bernard, puis ont cheminé dans le Val d’Aoste et l’Émilie-Romagne, avant de franchir les Apennins (chaîne de montagnes). Ensuite, ils se sont dirigés vers la Méditerranée, qu’ils ont atteinte à Massa. Ils cheminent maintenant en Toscane.
Comme ils le disent, c’est un chemin exigeant, mais ils vivent un rêve. Ils étaient avant-hier soir à San Geminiano. Rome est à 300 kilomètres !
Nous les rejoindrons à Viterbo le 4 septembre et entrerons ensemble sur la place Saint-Pierre le 9. Audience papale prévue le 10. Cette aventure est géniale !
Anthony Grouard
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »3.21″][et_pb_column type= »4_4″][et_pb_gallery posts_number= »12″ show_title_and_caption= »off » show_pagination= »off » _builder_version= »3.21″ gallery_ids= »71299,71297,71298,71101,71103,71098,71102,71097,71096,71099,71100,71093″ hover_overlay_color= »rgba(255,255,255,0.9) »] [/et_pb_gallery][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]
